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334 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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De l'atelier de Munich, subventionné par Maximilien Ier, sortirent encore une suite de Grotesques et une Histoire de la maison de Bavière, dont chaque pièce portait un nom particulier (Mantoue, Milan, les Grecs, le Mariage, la Bataille, le Cardinal). Cette dernière tenture est exposée dans le palais royal de Munich, à côté cles tapisseries que l'électeur faisait acheter vers la même époque à Paris, dans les manufactures des Comans et cles de la. Planche. Malheureusement il n'existe pas de • catalogue cles nombreuses pièces qui décorent les salles du palais.
Le graveur van Amling a reproduit, en treize planches, l'Histoire des empereurs Othon et Louis de Bavière.
Quand Maximilien II devint gouverneur cles Pays-Bas espagnols, il commanda plusieurs tentures aux artisans bruxellois. Les Quatre partie du monde, les Fruits de la guerre et l'Aventure de Frigius font partie de ces acquisitions. Dès 1617, le premier atelier de Munich avait cessé d'exister. On ne trouve désormais plus trace de tapissiers en Bavière avant la révocation de l'édit de Nantes et les dernières années du xvii0 siècle.
Nanci). — La première tentative sérieuse pour introduire la haute lice dans la capitale du duché de Lorraine date des premières années du xvii0 siècle. Antérieurement à cette époque, on voit bien figurer sur les comptes le payement de certaines suites qui se retrouvent aujourd'hui dans le mobilier impérial de Vienne; mais ces articles sont en général trop vagues pour. permettre d'affirmer que notre industrie ait eu dès lors ses représentants dans le duché.
Un tapissier bruxellois, Hermann ou Germain l'Abbé, reçoit, en 1612, la somme de 54 francs comme frais de voyage pour s'en retourner dans son pays, « estant venu audit Nancy pour traicter à monstrer l'art du tapissier, d C'est probablement le même artisan qui travaille à Munich de 1607 à 1609.
L'exemple de Germain l'Abbé fut bientôt suivi par plusieurs de. ses compatriotes. En 1613, Isaac de Hamela et Melchior van der Hagen, accompagnés de six ouvriers de haute lice, viennent s'établir à Nancy sur la promesse .d'un subside de 450 florins et d'une rente annuelle de 100 résaux de froment. Trois ans plus tard, arrive un autre Flamand, Bernard van cler Hameyden, qui s'engage à faire venir en Lorraine plusieurs de ses compatriotes,
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